Air
photo Thierry Gonze

Air

L’Air est l’élément indispensable à la vie. Sans Air aucun des autres éléments ne pourrait fonctionner. Cet élément invisible correspond à l’espace vide qui permet au Feu, à l’Eau et à la Terre de prendre forme, de se mouvoir, d’exister.

L’Air est essentiel pour établir tous les types de contacts et de relations concrètes, comme l’audition et le toucher, ainsi qu’ intangibles comme l’échange d’ idées et la communication.

L’espace qu’il procure offre le détachement et les perspectives nécessaires au développement d’une pensée logique et rationnelle que l’on attribue au cerveau gauche (généralement défini comme étant l’hémisphère yang, mental et abstrait)

C’est l’élément le plus social et le plus humain dans la mesure où il est le plus cérébral et le moins animal – les animaux ne ‘pensent’ pas.

L’élément Air gouvernent les fonctions cognitives et la bonne coordination des mouvements qui permettent de s’ajuster rapidement et intelligemment à l’environnement. La capacité d’établir des liens tout en prenant suffisamment de recul pour mettre la vie en perspective correspond à cette capacité d’adaptation typique de l’Air.

On a constaté au fil du temps qu’il y a plus de problèmes dérivant du dysfonctionnement (carence ou excès) de cet élément, que de n’importe quel autre car, étant donné son rôle essentiel de médiateur, c’est souvent de lui que dépendent les trois autres pour fonctionner correctement.

Évaluation de l’équilibre de l’élément Air

L’Air est l’élément le plus changeant, le plus volatile, le moins contrôlable des quatre.
L’analyse de son équilibre dans le thème natal se fonde sur des règles qui ne sont pas rigides. Il est toujours opportun de se rappeler que l’astrologie, tout comme la médecine humaniste, est un art qui se réfère à la science. Dans son cas, c’est la science astronomique qui affirme avec une précision acquise au cours des siècles, la position et le mouvement exacts des astres célestes.
Par contre, l’ interprétation astrologique des coïncidences signifiantes entre la position des planètes et la vie sur terre, reste aléatoire et subjective. La poésie, l’imagination créative, les fluctuations contextuelles, l’individualisme font partie d’une pratique humaniste de l’astrologie psychologique.
Nous ne pouvons réduire cet art aux statistiques sous peine d’en perdre sa complexité inspirante.

Une prise de conscience d’un excès ou d’une carence de l’élément Air est un premier pas pour mettre en place des solutions individuelles pour ne plus souffrir d’un déséquilibre qui peut se décliner sous formes bénignes mais aussi être à la base de problèmes récurrents plus sérieux.

Excès d’Air

Hyperactivité mentale – nervosité – anxiété…

Si quatre à six points personnels (Lune, Soleil, Mercure, Vénus, Mars et Ascendant) sont en signes d’Air (Gémeaux, Balance, Verseau) ou s’il y a une emphase dans le signe des Gémeaux (3 planètes ou plus) on peut constater qu’une hyperactivité mentale empêche de contrôler, ralentir, intégrer les idées qui défilent sans arrêt à l’esprit.

La vie quotidienne est transformée en laboratoire analytique de tous les faits et gestes.
La nervosité et l’incapacité à fixer l’attention ne permet pas d’enregistrer ni de bénéficier des informations reçues. Les idées se bousculent dans la tête.
Même si l’excès d’Air offre des signes extérieurs d’une vivacité d’esprit peu commune, la compréhension reste superficielle.
L’hyperactivité relationnelle et le papillonnage amplifient souvent l’anxiété par un excès de stimulation et de dispersion. La difficulté de rester en place rend plus difficile la réalisation de relations stables, profondes et apaisantes.
Le complexe du Puer Aeternus – ou Peter Pan, ‘l’éternel enfant’– est une manifestation classique d’un excès d’Air. Cet état est souvent accompagné d’un excès de Feu avec ses projections dans un futur jamais réalisé, et d’un éventuel manque de Terre qui empêche de ralentir et de matérialiser les idées en réalité tangible.
La soif inextinguible d’informations, la curiosité insatiable et le besoin incessant de mouvement élèvent le niveau de stress à un point tel qu’il peut détruire les résistances physiques, nerveuses, mentales et affectives et entraîner des troubles psychosomatiques aussi divers qu’élusifs. L’insomnie, une mauvaise nutrition et un défaut d’assimilation, la constipation, certaines dépressions nerveuses, des problèmes respiratoires etc., sont quelques exemples physiologiques d’un excès d’Air mal géré.

Que faire pour modifier l’excès d’Air ?

L’accélération du rythme de la vie quotidienne et le bombardement d’informations dont nous sommes assaillis emplit la société contemporaine d’un excès d’Air comme jamais ne l’avaient expérimenté les civilisations pré-informatiques. L’excès d’Air va de pair avec le stress typique d’une vie urbaine trépidante. Il requiert des choix individuels très conscients pour rétablir l’équilibre interne et externe indispensable à la santé et au bonheur. En voici quelques exemples :

  • Ralentir. Apprendre à être à l’écoute de son corps, établir un rythme de vie plus régulier en ménageant des plages de solitude et de silence pour se ressourcer et recharger les batteries, aide à prévenir le glissement vers des états pathologiques.
  • Manger. Si possible à heures régulières, des mets chauds, en étant assis, sans TV ni téléphone, en prenant son temps pour bien mâcher les aliments, permet d’éviter certaines crises d’anxiété, la maigreur maladive et la mauvaise assimilation de précieux nutriments. Ajouter des huiles fraîches, non cuites et de bonne qualité (oméga 3-6 entre autres) tonifie le système nerveux éprouvé par l’excès de stress. Manger souvent, et de petites quantités. Éviter les excitants (café, thé noir, alcool etc.)
  • Yoga. La pratique du yoga respiratoire et la méditation aident à calmer en abaissant le niveau vibratoire trop élevé d’un excès d’Air. Cultiver la discipline de faire une chose à la fois en se concentrant sur son accomplissement permet de se centrer et de guérir la tendance multi-tâches d’un esprit galopant dans toutes les directions.
  • Marcher. Marcher d’un bon pas en admirant la nature, pendant au moins 40′ par jour, est une manière de faire le vide dans notre esprit et de trouver les réponses aux questions sans y penser, en rétablissant l’équilibre cerveau gauche cerveau droit.

Carence en Air

Si aucun des six points personnels n’est placé en signe d’Air, dans le thème natal, la capacité d’ établir des liens rapides à tous les niveaux de la vie peut faire défaut. Le recul et le détachement qu’apporte l’Air en offrant suffisamment de perspective pour apprécier l’ensemble d’une situation font souvent défaut. Un manque de curiosité, d’appréciation et de compréhension alourdit la vie et la rend opaque. La lenteur de perception débouche sur un manque de coordination résultant en indécision, procrastination et insatisfaction, surtout si ce sont les éléments Eau et Terre qui prédominent au détriment du Feu.
L’aisance naturelle pour évoluer en société fait souvent défaut lorsqu’il y a carence d’Air. Cette gêne donne lieu à deux réactions opposées des plus typiques. La première s’exprime dans le retrait systématique de tout engagement social, dans la mesure du possible – c’est l’ours retiré dans sa tanière qui n’a besoin de parler à personne. Une deuxième compensation typique du manque d’Air s’exprime dans une recherche assidue, et souvent récompensée, de contacts sociaux aux niveaux professionnel, amical, politique etc. Les deux réactions se combinent parfois pour décrire une sociabilité en dents de scie.

Que faire pour compenser l’Air manquant ?

S’il n’y a pas d’Air dans le thème natal, il est utile de réfléchir à la manière d’intégrer au mieux les qualités de Mercure et d’Uranus – les deux planètes les plus aériennes – mais aussi les qualités engageantes et séduisantes attribuées à Vénus. D’autres suggestions :

  • Respirer ! Ceci semble une évidence mais tant de personnes ne pensent pas à respirer ou respirent mal. Pratiquer le yoga respiratoire et autres exercices qui enseignent quelles sont les meilleurs moyens de s’oxygéner est indispensable que l’on aie de l’Air ou pas dans le thème natal.
    Je conseille vivement le livre de James Nestor, ‘Respirer’ – Le pouvoir extraordinaire de la respiration, paru chez Solar Bien-être, afin d’apprendre tant de choses historiques et pratiques sur cet art du bien respirer
  • Manger cru. L’alimentation recommandée pour compenser la carence en Air – qui correspond parfois au surpoids et à un métabolisme lent, surtout si l’excès est fait d’Eau et de Terre – consiste à manger cru, principalement des salades, laitues et crudités, des jus de légumes frais, tout en évitant les féculents et les produits laitiers lourds à digérer.
  • Écrire. L’activité intellectuelle comme la lecture, l’étude et l’écriture sont conseillés, avec motivations à l’appui.
    Beaucoup d’écrivains célèbres ont brillamment compensé leur carence en Air en se donnant à l’écriture.
    Parmi eux, je citerai Goethe, Baudelaire, Emily Brontë, Guy de Maupassant, Émile Zola, Hemingway, Edmonde Charles-Roux, Marguerite Duras, André Malraux, Wittgenstein…
    Mais aussi des esprits scientifiques aussi brillants que Galileo, Hahneman, Einstein et des artistes comme William Blake, Henri Cartier-Bresson, Van Gogh …!

Une compensation classique des personnes qui manquent d’Air s’effectue par le choix de relations avec des personnes dont l’excès d’Air semble combler leur propre carence. Ces personnes peuvent servir de stimulant intellectuel. Cette compensation est faite d’attirance mais aussi de méfiance pour ces girouettes s’avérant trop mentales et volatiles.
Par contre la sociabilité et la recherche d’entourage amical permettent souvent de nourrir le besoin d’échanger des idées…

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