Le Feu est l’énergie qui rayonne sur la vie, il apporte la chaleur et l’enthousiasme qui l’inspirent. C’est l’élément du soleil sans qui il n’y aurait pas de vie sur terre.
Le Feu est essentiel à la joie de vivre. C’est l’élément de la confiance et de l’ optimisme. Le Feu est le futur ou le « devenir » d’Héraclite.
Le Feu correspond à cette étincelle qui allume notre feu intérieur et donne confiance, courage et volonté pour affronter la vie. Il est essentiel à la vision personnelle et participe au développement et au bon fonctionnement de l’ego.
Le Feu gouverne la digestion et tous les processus biochimiques de combustion interne comme les hormones, les enzymes, coenzymes etc. et tout particulièrement l’insuline et le fonctionnement du foie. Le système musculaire correspond au caractère éminemment actif de cet élément.
L’élément Feu est purifiant, au niveau métabolique comme au niveau métaphorique, il débarrasse des entités toxiques pour retrouver l’homéostasie. La fièvre en est une de ses manifestations physiques qui sert à détruire les micro-organismes toxiques pour le corps. La foi et l’optimisme servent à balayer une attitude pessimiste et défaitiste.
Le courage, la franchise et l’esprit de justice servent à exposer et éliminer les activités malhonnêtes et destructrices pour l’individu et la société.
Le Feu est émotif mais pas sentimental. Il y a un primitivisme quelque peu sauvage et turbulent dans son expression.
Évaluation de l’équilibre de l’élément Feu
Une prise de conscience précoce d’un éventuel déséquilibre de l’élément Feu est particulièrement utile lorsqu’il s’agit de maîtriser la flambée d’un excès de Feu. Ranimer une carence en Feu ne présente pas la même urgence. Il est plus commode d’ajouter du bois dans le poêle que de maîtriser une forêt en feu.
Excès de Feu
Un déséquilibre flagrant (quatre ou cinq points personnels en Feu, une emphase en Bélier, une proéminence de Mars, du Soleil ou de Jupiter) en faveur de l’élément Feu dans le thème natal, pose rarement problème avant qu’il ne soit trop tard pour y remédier.
Les signes avant-coureurs sont pourtant visibles. Ils se manifestent par une activité débordante et l’incapacité de s’arrêter pour savourer le présent, ou pour se reposer.
Les signes cliniques les plus fréquents d’un excès de Feu sont l’épuisement final ou l’écroulement subit comme le burn-out.
La projection dans le futur transforme le parcours de vie en galopade sans fin vers un but qui n’est jamais atteint ou qui est toujours remplacé par un autre but plus enthousiasmant. La confiance, alliée à la volonté de réussir, est régulièrement couronnée de succès. L’impatience liée au manque de réflexion – compensée souvent par une intuition fulgurante et quasi clairvoyante – mène à l’imprudence et d’éventuels accidents.
L’excès de Feu rend égocentrique et orgueilleux avec, en corollaire, l’horreur d’être critiqué ou même conseillé. La grande sûreté de soi, la conviction que les idées et les initiatives personnelles sont les meilleures, confinent à l’intransigeance et parfois au fanatisme. Cet excès de Feu est souvent assorti d’un manque de sensibilité pour autrui et d’un certain égoïsme, surtout si l’élément qui manque au profit du Feu est l’Eau.
Que faire pour apaiser un excès de Feu ?
C’est rarement la personne nantie d’un excès de Feu qui en souffre, mais plutôt son entourage qui a du mal à suivre ou à se positionner en dehors du rôle d’assistant ou de suiveur.
Il est souvent trop tard pour calmer l’excès de Feu car l’individu qui en souffre est équipé d’une telle énergie, d’une telle volonté d’agir que ralentir ressemblerait trop à mourir qu’à prendre soin de soi.
- Réfléchir. La prise de conscience se fait individuellement, parfois à la suite d’un accident de santé ou de problèmes relationnels. Méditer, plutôt que se projeter impatiemment vers l’avant, aide à faire des choix plus satisfaisants.
- Être actif. Il est indispensable de trouver un exutoire pour cet excès de vitalité en choisissant des activités enthousiasmantes afin de ne pas être consumé par ce Feu ou tomber dans le ressentiment si cet excès de Feu est étouffé par des forces extérieures.
- Devenir autonome. L’impuissance et la dépendance typiques dans l’enfance posent problème aux individus dont la constitution comporte trop de Feu, qui peut dès lors se manifester par des réactions explosives ou implosives. Les indigestions, les diarrhées et les migraines sont autant de signes d’un blocage dans l’expression de cet élément individualiste.
- Rester cool. Éviter l’exposition à la chaleur, les émotions extrêmes, la rage et la colère pour ne pas ajouter à l’excès de Feu.
Carence en Feu
La carence de cet élément entraîne une série de problèmes pour le corps, surtout au niveau du foie et de la digestion, qui se répercutent au niveau de la psyché et vice versa.
Le signe clinique le plus évident est le manque de combativité tant au niveau du système immunitaire qu’au niveau psychologique. La fatigue physique et mentale ôte toute joie de vivre et d’entreprendre.
Le pessimisme, assorti d’une absence de confiance en soi, fait de la vie une expérience plutôt sombre et déprimante. La peur du futur envahit le présent et rend ces personnes dépendantes et même codépendantes des autres, avec les compromis débilitants que l’absence d’autonomie peut entraîner.
La sédentarité et le confort moderne des sociétés urbaines ont certes leurs avantages mais c’est au détriment de l’élément Feu qui s’éteint dans le manque d’activité physique et la léthargie télévisée. Le manque de Feu est plus dérangeant lorsqu’il est combiné à un excès de Terre et d’Eau – excès yin – alors qu’il est mitigé par l’activité yang de l’élément Air.
Que faire pour compenser le feu manquant ?
S’il n’y a pas de Feu dans le thème natal, il est utile d’évoquer les qualités naturellement enflammées du Soleil et de Mars, et aussi de méditer sur la manière d’intégrer au mieux l’optimisme et les opportunités que nous offrent Jupiter.
- Bouger. L’Air est l’allié du Feu, tous les deux sont yang et l’exercice physique – la marche rapide et le jogging par exemple – stimule la circulation, l’oxygénation, le métabolisme et la combustion interne, notamment la sécrétion d’endorphine qui a un effet antidépresseur et même euphorisant.
- Manger moins. Particulièrement éliminer le sucre (pain, pizza, pâtes inclus) qui taxe un foie paresseux et provoque une sensation de fatigue chronique. C’est non seulement le foie mais le pancréas, la vésicule biliaire, l’estomac et finalement l’intestin qui sont affligés par une carence en Feu. Faire de l’exercice avant de manger stimule l’appétit et la digestion.
- P.P.P.P. Pratiquer la Pensée Permanente Positive en disciplinant l’esprit, apprendre à inviter les pensées négatives à s’en aller par la méditation ou une activité prenante, aident à se libérer du pessimisme.
- Agir. Un siècle de psychanalyse a développé l’écoute psychologique professionnelle, et les thérapies par le langage ont aidé et aident encore nombre de personnes à émerger d’un silence aliénant. Par delà les mots qui expriment la plainte dans tous les sens, vient pourtant un moment où l’action remplace l’épanchement et rend l’individu à la vie et à sa vie.
Une compensation classique et instinctive pour faire face à l’absence de Feu consiste à se réchauffer et à se laisser emporter par l’enthousiasme et la confiance d’une personne pleine de Feu, jusqu’à ce que l’égocentrisme, le manque de sensibilité et l’impatience de la personne fougueuse ne viennent empoisonner la relation. Mais le charisme, la vitalité et l’optimisme émanant de ces personnes fougueuses incitent plus souvent à leur pardonner et à poursuivre l’aventure de la vie en leur compagnie exaltante…